Conférence: «Créer des liens entre le travail social et l’éducation relative à l’environnement»

09 février 2023
Durée :
01:30:04

Midi-étudiant d’Anaïs Isabelle Gerentes, de Gabrielle Laverdière-Pilon et de Geneviève Pellerin St-Amand sont candidates à la maîtrise en travail social de l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de Sylvie Jochems, professeure à École de travail social de l’UQAM et chercheuse régulière au Centr’ERE

Les intervenant.e.s en travail social se sont depuis longtemps engagé.e.s dans les luttes environnementales et pour la justice écosociale au Québec (Comeau, 2010), tant au niveau local qu’international (Dominelli, 2018; Gonzalez-Hidalgo, 2020). Parmi ces intervenant.e.s, les intervenant.e.s en action collective (Comeau, Bourque et Lachapelle, 2018; Lachapelle, 2017) ont particulièrement contribué aux mouvements sociaux environnementalistes et écologistes alors qu’illes ont été mandatés par leur organisation communautaire ou institution publique pour animer et contribuer à des projets sociopolitiques, sociocommunautaires, socioéconomiques ou même socio institutionnelles. L’accélération du changement climatique pressent de plus en plus ces intervenant.e.s à s’engager davantage face aux risques et catastrophes (Maltais et al, 2021; Maltais, 2005), dans la formation (Drolet et al, 2015), par des actions de prévention, d’écologisation des institutions sociales et de politisation (Latour et Schultz, 2022; Latour, 2017) dans les communautés territoriales (Bernard et Michaud, 2020). Les pratiques écosociales foisonnent au Québec mais demeurent peu documentées. Or, les milieux du travail social universitaires francophones ont tardé à développer ce champ de connaissances du travail écosocial et sont peu ou prou représentés dans les centres de recherche portant sur les questions environnementales (Larocque, Roy et MacDonald, 2022; Jochems, Poisson et Létourneau, 2017). Ces questions demeurent à ce jour dans l’angle mort de la majorité des programmes universitaires en travail social : cursus, milieux de stage, corps professoral spécialisé.

Pour relever ce défi, le travail social semble avoir avantage à développer un dialogue avec les acteur.trice.s de l’éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté, notamment en s’inspirant de leurs pratiques éducatives, académiques et scientifiques. Dans cet élan, nous nous demanderons comment le travail social peut-il mieux intégrer les questions socio-écologiques et les défis méthodologiques de l’intervention sociale en découlant ? Cette réflexion se tiendra à partir de trois parcours de recherche et de recherche d’intervention menés par des étudiantes du programme de 2e cycle en travail social à l’UQAM : la prise en compte des populations socioéconomiquement vulnérables dans la transition écologique, les émotions écologiques dans une perspective critique, les parcours d’engagement des femmes dans des actions écoféministes.

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