Séminaire: «Histoire et pluralité des perspectives historiques en communication»

23 Octobre 2020
Durée :
02:39:24

Ce séminaire sur l’histoire et la pluralité des perspectives historiques envisage l’étude des processus et phénomènes communicationnels dans la « longue durée » afin de dégager au-delà de l’événementiel ou du conjoncturel ce qui est structurellement pertinent pour retracer l’évolution des dynamiques de transformation à l’œuvre dans différents contextes sociohistoriques. Il interroge les présupposés épistémologiques de cette approche, leur actualité et leur apport à une histoire plurielle des médiations et des médiatisations contemporaines. Est-il possible et nécessaire de conjuguer la micro-histoire et la macro-histoire ? Le conjoncturel et le structurel ? L’événement (médiatique) et la longue durée ? Quelles approches théoriques permettent aujourd’hui d’enrichir la perspective structurelle en assurant la prise en compte de la nature foisonnante de l’histoire et de l’historiographie ?Ce questionnement est aujourd’hui d’autant plus significatif que la tendance est de trop souvent circonscrire les phénomènes en question essentiellement dans le temps présent - ou encore de courte durée - et d’en privilégier l’étude en vertu de leur caractère de « nouveauté », d’actualité. Ainsi, une technologie semblant chasser une autre, les objets de recherche vont rapidement changer en fonction des dernières « innovations » dominantes, tandis que, pourtant d’un grand intérêt, les enseignements issus des travaux effectués sur des objets plus anciens, enfouis ou encore oubliés sont par la suite largement – mais pas complètement – ignorés. Les approches émanant des chercheur.e.s en histoire, histoire des médias et en archéologie de médias apportent ici des regards critiques, structurants et pertinents – voire même nécessaires afin de ne pas céder à l’oubli du passé des « nouvelles » technologies de communication qui sont souvent vendues et commercialisées comme étant a-historiques. Par ailleurs, la multiplicité des pôles d’observation sur l’histoire qui sont définis soit en fonction de champs disciplinaires concurrents, soit à partir d’optiques nationales spécifiques, soit encore en regard des rapports sociaux de pouvoir, ne conduit pas nécessairement à des vues convergentes sur les réalités sociales, leur généalogie et leur portée historique.Les trois intervenant.e.s proposeront leur perspective sur leur conception de l’histoire et sur la place de la longue durée dans leurs recherches.

Trois conférencier.ièr.s répondent à ces questions: - Valérie Schafer: Les héritages des débuts d’Internet et du Web - François Vallotton : Histoire des médias et temporalités historiques - Catherine Russell : Walter Benjamin et l’archiveology: collecter, rêver et décoloniser l’archive ***Intervention en anglais

*** (Veuillez noter qu'une très courte partie de la conférence de Valérie Schafer a été coupée en raison de droits d'auteurs).

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