Conférence ISS: «Smart Drugs: Quelques mythes à détruire?

20 Janvier 2016
Durée :
18:35

Smart Drugs : Quelques mythes à détruire?

Johanne Collin, professeure titulaire à la Faculté de pharmacie, Université de Montréal et directrice du MÉOS (Groupe de recherche sur le Médicament comme objet social).

Le phénomène des smart drugs ou amplificateurs cognitifs pour améliorer les performances académiques chez les étudiants universitaires a été largement médiatisé depuis une dizaine d’années et suscite le débat au niveau des enjeux éthiques qui le sous-tendent. Bien qu’on n’en connaisse pas très bien les contours statistiques –peu d’études québécoises sur le sujet- des études exploratoires comme celle que je mène actuellement permettront d’en savoir davantage. Ce phénomène appréhendé le plus souvent sous l’angle de la déviance/tricherie/toxicomanie avec toutes les connotations morales que cela implique, en cache un autre, beaucoup plus puissant et susceptible d’alimenter l’ampleur croissante des recours à ces médicaments : celui de la porosité des frontières entre usage médical et non médical des médicaments psychotropes et notamment des psychostimulants. Traditionnellement interprété comme émanant d’un processus de médicalisation de la société, on parle désormais de «pharmaceuticalisation» pour qualifier l’ampleur du phénomène.

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